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Habitats et paysages ruraux en Gaule et regards sur d’autres régions du monde celtique Sous la direction de Isabelle BERTRAND, Alain DUVAL, José GOMEZ DE SOTO, Patrick MAGUER Mémoire XXXV - 2009 C h a u v i g n y ISSN 1159-8646 ISBN 978-2-909165-84-4 Actes du XXXIe colloque international de l’Association Française pour l’Étude de l’Âge du Fer Tome II - Habitats et paysages ruraux en Gaule et regards sur d’autres régions du monde celtique C h a u v i g n y Sommaire Bilan et perpectives de recherche sur les sites ruraux au second Âge du Fer Geertrui BLANCQUAERT, Thierry LORHO, François MALRAIN, Yves MENEZ ....................................... 5-23 Un enclos = une ferme ? ................................................................................................ 25-43 François MALRAIN, Geertrui BLANCQUAERT avec la collaboration de Thierry LORHO Activités, métiers, vie quotidienne dans les établissements ruraux de l’Ouest de la France à travers l’instrumentum (Hallstatt D/début du HautEmpire) .......................................................................................................................... 45-83 Olivier NILLESSE Chars, charrettes et transport dans l’agriculture celtique .......... 85-92 Olivier BUCHSENSCHUTZ Habitats, terroir et paysage rural : Aménagement et structuration du territoire et de la campagne gauloise Ifs, ZAC “Object’Ifs Sud” (Calvados) .................................. 93-107 Elven LE GOFF Rythmes de création, fonctionnement et abandon des établissements ruraux de la fin de l’Âge du Fer dans l’Est de la France .............................................................................. 109-151 Pierre NOUVEL, Philippe BARRAL, Sylvie DEFFRESSIGNE, Vincent RIQUIER, Jean-Marc SÉGUIER, Nicolas TIKONOFF, Muriel ZEHNER avec la collaboration de Nathalie ACHARD-COROMPT, Daniel BARTHÉLÉMY, Carole DROUET, Catherine MOREAU, Cécile RAMPONI, Grégory VIDEAU Définition et organisation des terroirs protohistoriques de Nîmes, Gard (de la fin du VIe au Ier s. av. J.-C.) ........... 153-180 Pierre SÉJALON, Valérie BEL, Jean-Yves BREUIL, Hervé POMARÈDES Les communautés rurales du Languedoc occidental entre l’Âge du Bronze final IIIb et la fin du premier Âge du Fer (IXe - Ve s. av. J.-C.) : études de cas .............................................. 181-214 Ghislain BAGAN, Stéphane MAUNÉ 1 C h a u v i g n y Actes du XXXIe colloque international de l’Association Française pour l’Étude de l’Âge du Fer Tome II - Habitats et paysages ruraux en Gaule et regards sur d’autres régions du monde celtique Sites grecs, sites indigènes : Essai sur le fonctionnement des habitats de l’Hérault occidental (VIe-IVe s. av. J.-C.) ..................................................... 215-243 Daniela UGOLINI, Christian OLIVE La question des Viereckschanzen d’Allemagne du Sud revisitée ..... 245-280 Caroline VON NICOLAI Habitat, économie et environnement en Bohême et Moravie, LT B-C (IVe-IIe s. avant notre ère) ............................................................................... 281-297 Natalie VENCLOVÁ Économie et environnement : Habitats de La Tène finale (IIe-Ier s. avant notre ère) en Bohême et en Moravie ........................................................... 299-319 Alžběta DANIELISOVÁ Organisation territoriale et espaces ruraux à La Tène finale en Suisse occidentale : un état des questions .............................................................. 321-361 Frédéric CARRARD La construction des communautés : Nouvelles perspectives sur l’habitat, le monde rural et la société de l’Âge du Fer en Grande-Bretagne occidentale .................................................... 363-382 Dr. Tom MOORE L’agriculture du VIe au Ier s. av. J.-C. en France : État des recherches carpologiques sur les établissements ruraux ......................................... 383-416 Véronique ZECH-MATTERNE, Laurent BOUBY, Anne BOUCHETTE, Manon CABANIS, Marie DERREUMAUX, Frédérique DURAND, Philippe MARINVAL, Bénédicte PRADAT, Marie-France DIETSCH-SELLAMI, Julian WIETHOLD Une base de données sur les études de faunes des établissements ruraux en Gaule .................................................................................................................. 417-446 Patrice MÉNIEL, Ginette AUXIETTE, David GERMINET, Anna BAUDRY, Marie-Pierre HORARDHERBIN Base de données et S.I.G. palynologiques sur l’Âge du Fer en France : Une autre approche du paysage végétal et de son anthropisation ............ 447-468 Chantal LEROYER, Muriel BOULEN, Dominique MARGUERIE, Thierry LORHO, Béatrice PRAT, Jacqueline ARGANT avec les contributions de Gisèle ALLENET DE RIBEMONT, David AOUSTIN, Marie-Françoise D IOT , Loïc G AUDIN , Pascal G UENET , Catherine LATOUR -A RGANT , Laurence MAREMBAT, Jeanne PERRIÈRE, Corinne TIXIER, Dominique VIVENT 2 Sommaire C h a u v i g n y L’enclos républicain du Bas Lauvert à Antibes (Alpes-Maritimes) : Une occupation du rivage lagunaire durant le dernier tiers du IIe s. avant notre ère ................................................................................................................. 469-496 Isabelle DAVEAU, Susanne LANG-DESVIGNES L’occupation du plateau de Corent (Puy-de-Dôme) au premier Âge du Fer : Un habitat exceptionnellement bien conservé ............................... 497-509 Julie GASC Les Gaulois sont dans la Plaine : L’occupation du second Âge du Fer du site de Puylaurens “La Plaine” (Midi-Pyrénées, Tarn) ....................... 510-518 Laurent GRIMBERT, Marie-Luce MERLEAU, Laurence BENQUET avec la collaboration de Gisèle ALLENET DE RIBEMONT, Laurent BRUXELLES, Frédérique DURAND, Hélène MARTIN, Pierre MILLE, Sabine PUECH, Andréas SCHARF Hiérarchie des habitats et formes de l’occupation du sol à la confluence Seine-Yonne à la transition entre le premier et le second Âge du Fer ............................................................................................................................. 519-527 Régis ISSENMANN Présentation préliminaire du site de la fin de l’Âge du Fer de l’Alba (Castres, Tarn) : Étude pluridisciplinaire dans son contexte environnemental et historique ...................................................................... 529-541 Lionel IZAC-IMBERT, Frédéric SERGENT avec la collaboration de Laurence BENQUET, Laurent BRUXELLES, Marie-Pierre BUSCAIL, Frédérique DURAND, Hélène MARTIN, Christian SERVELLE 3 Actes du XXXIe colloque international de l’Association Française pour l’Étude de l’Âge du Fer Tome II - Habitats et paysages ruraux en Gaule et regards sur d’autres régions du monde celtique C h a u v i g n y La question des Viereckschanzen d’Allemagne du Sud revisitée Caroline VON NICOLAI (1) Résumé : Depuis leur découverte au XIXe siècle, les enceintes quadrangulaires de La Tène finale, appelées “Viereckschanzen” par les chercheurs allemands, ont été interprétées soit comme des lieux de culte, soit comme des fermes ou bien encore des fortifications. Cette contribution a pour objectif de dresser un bilan des recherches actuelles en se basant sur l’étude comparative de la topographie, du contexte, de l’aménagement des enclos, des constructions, du mobilier et de la chronologie de dixhuit enclos ruraux situés dans le Bade-Wurtemberg, en Bavière et en Bohême. Selon toute probabilité, ces sites peuvent aujourd’hui être considérés comme des fermes isolées qui possédaient les mêmes fonctions que les établissements ruraux laténiens mis au jour dans le nord et le nord-ouest de la France. En revanche, certaines différences quant à la forme, la taille, l’architecture, le mobilier, la durée d’occupation ou la hiérarchisation des enclos se manifestent entre les deux régions d’étude. Mots-clés : Viereckschanze, ferme indigène, établissement rural, lieu de culte, enclos. Abstract : Since their discovery in the 19th century the square enclosures from the Late Latène period, called “Viereckschanzen“ by German archaeologists, have been interpreted as cult places, as farmsteads or even as fortifications. The purpose of this paper is to present an overview of recent results by comparing the location, the archaeological context, the morphology of enclosure, the buildings, the archaeological finds and the chronology of 18 rural enclosures situated in Bavaria, Baden-Württemberg and Bohemia. Very probably, these sites can now be considered as isolated farmsteads that had the same functions as the Iron Age farms discovered in Northern and North-Western France. On the other hand, some differences between the two regions of study can be shown concerning the form, the size, the architecture, and the lifespan of the settlements. Key words: Viereckschanze, farmstead, cult place, enclosure. INTRODUCTION L’archéologie allemande a longtemps considéré les Viereckschanzen en Allemagne du Sud – les enclos quadrangulaires constitués d’un fossé et d’un talus de la fin de l’Âge du Fer, délimitant une surface d’environ un hectare – uniquement comme des lieux de culte. Aujourd’hui, grâce aux fouilles des dernières années, cette interprétation exclusive est remise en question. La recherche actuelle a tendance à supposer une utilisation principalement profane de ces enclos. En présentant les caractéristiques essentielles et les possibles modes d’utilisation des Viereckschanzen selon les données actuelles, cette contribution vise à faire le point de l’histoire de la recherche et de l’état actuel de nos connaissances. Dans ce but, les structures et le matériel archéologiques provenant de 18 Viereckschanzen situées en milieu rural seront étudiés. Ces sites ont été sélectionnés en fonction de la qualité des fouilles et de la documentation publiée. Ils se situent surtout dans le Bade-Wurtemberg et en Bavière, mais aussi en Bohême, dans des régions où ce type de monument est particulièrement fréquent (fig. 1). Vu les progrès (1) Doctorante, EA 4115 “Histoire de l’art, histoire des représentations et archéologie de l’Europe”, École Pratique des Hautes Études ; UMR 8546 ENS-CNRS “Archéologies d’Orient et d’Occident et textes antiques” ; International Graduate Centre for the Study of Culture (GCSC), JustusLiebig-Universität Gießen (Allemagne) ; caroline@von-nicolai.de. 245 C h a u v i g n y Actes du XXXIe colloque international de l’Association Française pour l’Étude de l’Âge du Fer Tome II - Habitats et paysages ruraux en Gaule et regards sur d’autres régions du monde celtique Fig. 1 – Localisation des Viereckschanzen étudiées dans cette contribution (ne figure pas sur la carte : Mšecké Žehrovice, Bohême centrale) (Fond de carte : Brun, Chaume 1995). considérables de la recherche française sur les habitats ruraux de l’époque gauloise, mais aussi sur les autres types d’enclos datant de l’Âge du Fer identifiés depuis les années 1970 (sanctuaires, enclos funéraires, enclos à banquet et lieux de rassemblement), ayant trouvé malheureusement peu d’écho outre-Rhin, on tentera aussi de confronter les résultats obtenus dans les deux pays afin de mettre en évidence des éventuels points communs et des différences. Pour la France, l’accent sera mis sur le nord et le nord-ouest du pays (2). 1. L’HISTOIRE ET L’ÉTAT ACTUEL DE LA RECHERCHE La fascination pour les Viereckschanzen, dont les talus et les fossés ont souvent encore laissé des traces visibles en surface, remonte au moins au XIXe siècle. Dès l’origine, on leur attribuait une vocation surtout militaire, transmise par des toponymes tels que “camp des Romains”, “camp des païens” ou encore “camp des géants” (Bittel 1990a, p. 9 ; Reichenberger 1991, p. 47- 57). Au moins jusqu’à la première fouille scientifique d’une Viereckschanze en 1896, organisée par la Reichslimeskommission à Hardheim-Gerichtstetten (fig. 2, n° 7), l’interprétation comme camp romain était prédominante (2). Mais comme le matériel retrouvé dans cette enceinte datait de l’époque laténienne, on présumait néanmoins une origine préromaine, c’està-dire celtique, de ces monuments (Conrady 1897, p. 588-592). Leur utilisation restait pourtant sujette à controverse chez les archéologues : les uns, comme O. Paret et G. Bersu pendant les années 20 du XXe siècle, les interprétaient comme des refuges, fréquentés par les habitants des fermes voisines en cas de danger (Paret, Bersu 1917-1922, p. 73 ; Bersu 1926, p. 69-70) ; les autres, tels que B. Eberl en 1932, comme des parcs à bétail (Eberl 1932, p. 50). P. Reinecke, en revanche, considérait les Viereckschanzen, déjà à partir de 1910, comme des établissements ruraux celtiques fortifiés, les prédécesseurs des villae rusticae gallo-romaines. À son avis, l’aspect défensif était fondamental pour ce type de construction ; voilà pourquoi il leur donnait le nom “Viereckschanze”, dont la signification littérale en (2) Cette contribution résume un mémoire de maîtrise soutenu en 2005 auprès de l’Université de Leipzig (Allemagne). Je tiens à remercier ici tous ceux qui ont contribué à sa réalisation : S. Rieckhoff et J.-L. Brunaux qui ont dirigé mon travail ; P. Ruby et A. Weiß qui ont soutenu ma canditature auprès du Deutscher Akademischer Austauschdienst (Office Allemand d’Échanges Universitaires) afin de financer mon séjour de recherche en France ; Y. Menez qui a mis des rapports inédits sur le site de Paule à ma disposition ; S. Verger pour les corrections de cet article. (3) Toutes les références bibliographiques concernant les sites pris en compte dans cette étude se trouvent en figure 2. 246 La question des Viereckschanzen d’Allemagne du Sud revisitée français est “retranchement quadrangulaire” (Reinecke 1910, p. 180-181). Le premier à supposer une fonction cultuelle des enceintes quadrilatérales a été F. Drexel, en 1931, qui établit, en raison de leurs plans semblables, un lien entre les Viereckschanzen, les templa romains et les fana gallo-romains (Drexel 1931, p. 1-6). C h a u v i g n y Après la Deuxième Guerre mondiale, cette idée de Drexel fut reprise par K. Schwarz (Schwarz 1975, p. 324), l’auteur de l’“Atlas des Viereckschanzen” en Bavière (Schwarz 1959) et le fouilleur de la célèbre Viereckschanze de Holzhausen, explorée entre 1957 et 1963 (fig. 2, n° 8). Schwarz voyait dans les Viereckschanzen des “temene” celtiques, caractérisés Fig. 2 – Liste des Viereckschanzen étudiées dans cette contribution. 247 C h a u v i g n y Actes du XXXIe colloque international de l’Association Française pour l’Étude de l’Âge du Fer Tome II - Habitats et paysages ruraux en Gaule et regards sur d’autres régions du monde celtique par : la localisation en marge du territoire cultivable et en général éloignés des villages et des oppida ; la séparation très nette de l’espace à l’aide d’une enceinte en terre aux angles surélevés et d’un fossé entourant celle-ci ; la surélévation artificielle de la surface interne par rapport au niveau de l’extérieur ; la présence de puits à offrandes et d’autels-foyers, mais surtout de temples en bois à galerie dont les plans ressemblaient à ceux des fana gallo-romains ; l’absence d’autres structures ; une conception relativement uniforme en ce qui concerne l’orientation, la taille, l’emplacement des portes et la répartition des structures ; ainsi que le nombre négligeable d’objets mis en lumière. Les fouilles de la Viereckschanze de Dornstadt-Tomerdingen, en 1958 et 1959 (fig. 2, n° 4), semblaient confirmer ces hypothèses (Zürn 1971, p. 218-227 ; Zürn, Fischer 1991, p. 39-40) qui furent vite transmises à tous les sites de ce type, situés non seulement en Allemagne, mais encore en Bohême (Jansová 1968, p. 470-489 ; Waldhauser 1989, p. 43-55), en Moravie (Čižmář 1973, p. 77-81), en France (Buchsenschutz 1984, p. 231-236) ou en Suisse (Egloff 1982, p. 110-113 ; Arnold 1992, p. 312-315). À partir du début des années 1980, un grand nombre de Viereckschanzen complètement arasées, situées souvent sur des sols fortement exploités par l’agriculture, a été découvert grâce aux prospections aériennes (Irlinger 1996a, p. 55-82 et 1996b, p. 307324). Aujourd’hui, on compte en Bavière environ 165 enceintes encore visibles en élévation et 110 sites arasés. Le Bade-Wurtemberg en ayant livré à peu près le même nombre, environ 500 Viereckschanzen sont connues maintenant en Allemagne du Sud. Elles se répartissent entre le Main au nord et les Alpes au sud, en laissant pourtant libre une bande située directement au pied des Alpes. De fortes concentrations se manifestent le long du Neckar, dans l’est du Jura Souabe, aux alentours du Danube supérieur dans le Bade-Wurtemberg, ainsi que dans le triangle du Main, dans la région au sud de Munich, autour d’Ingolstadt et entre Kelheim, Regensburg et Passau en Bavière, dans des régions où les sols, composés de graviers et de lœss, sont particulièrement fertiles. En Bohême et en Moravie, on connaît pour l’instant encore peu d’enceintes fossoyées, mais la prospection aérienne commence à combler cette lacune dans ces régions (Irlinger 2006, p. 81). De récentes découvertes signalent également l’existence de Viereckschanzen dans les régions comme le Haut-Rhin, dans le Breisgau, où ces monuments ont longtemps fait défaut (Dornheim 2005, p. 90-93). 248 Malgré ces nouvelles découvertes, seules quelques personnes doutaient de l’utilisation des Viereckschanzen comme sanctuaires durant les années 1980 (Bernhard 1986, p. 114 ; Beeser 1988, p. 134-152) ou de l’attribution de toutes les enceintes quadrangulaires à l’époque laténienne (Müller 1986, p. 133-147). La plupart des chercheurs, en revanche, étaient encore convaincus de l’interprétation cultuelle, comme le montrent par exemple l’“Atlas des Viereckschanzen du Bade-Wurtemberg”, publié en 1990 (Bittel et al. 1990), ainsi que les fouilles de Fellbach-Schmiden (fig. 2, n° 6) entre 1977 et 1980 (Planck 1982, p. 105-172), d’Ehningen (fig. 2, n° 5) en 1984 (Schiek 1984, p. 187198) et d’Arnstorf-Wiedmais II (fig. 2, n° 1) en 1984 et 1985 (Reichenberger 1986a, p. 99-105). Th. Fischer a été le premier à se demander en 1992 où les habitats de la population rurale étaient situées – vu le nombre remarquable de Viereckschanzen connues, considérées toutes comme des lieux de culte (Fischer 1992, p. 230231). Mais il a fallu attendre l’étude exhaustive de la Viereckschanze de Bopfingen-Flochberg (fig. 2, n° 3) entre 1989 et 1992 pour ouvrir enfin à nouveau la discussion sur la fonction de ces sites. Cette fouille ayant livré beaucoup de structures – bâtiments, puits, foyers, etc. – non seulement à l’intérieur de l’enceinte, mais encore dans son environnement immédiat, les archéologues R. Krause et G. Wieland ont supposé que cette Viereckschanze n’était pas un sanctuaire isolé, mais le centre villageois d’une petite communauté rurale, utilisé comme un lieu de stockage et/ou de réunion (Krause, Wieland 1993, p. 97-102). Depuis, au cours des années 1990, plusieurs Viereckschanzen ont été explorées d’une façon plus ou moins exhaustive : entre autres, Riedlingen (fig. 2, n° 18), Nordheim I et II (fig. 2, n° 13 et 14), PlattlingPankofen (fig. 2, n° 16) et Pocking-Hartkirchen (fig. 2, n° 17). Outre la prospection aérienne, les techniques Fig. 3 – Plans des Viereckschanzen : 1. Arnstorf-Wiedmais. (d’après Reichenberger 1986b, fig. 49) ; 2. Blaufelden (d’après Stork 1998, fig. 74) ; 3. Bopfingen-Flochberg (d’après Krause, Wieland 1993, fig. 11) ; 4. Dornstadt-Tomerdingen (d’après Bittel et al. 1990, fig. 46) ; 5. Ehningen (d’après Bittel et al. 1990, fig. 85) ; 6. Fellbach-Schmiden (d’après Planck 1999, fig. 3) ; 7. Hardheim-Gerichtstetten (d’après Wieland 1999a, fig. 45) ; 8. Holzhausen, phase 4 (d’après Schwarz, Wieland 2005, fig. 7) ; 9. Königheim-Brehmen (d’après Wieland 1999a, fig. 44) ; 10. Ladenburg (d’après Wieland 1999a, fig. 66) ; 12. Mšecké Žehrovice (d’après Venclová et al. 1998, fig. 15) ; 13. Nordheim I (d’après Neth 1997, fig. 42) ; 14. Nordheim II (d’après Neth 2000, p. 37) ; 15. Pfaffenhofen-Beuren (d’après Ambs 1999, fig. 46) ; 16. Plattling-Pankofen, phase 3 (d’après Reichenberger, Schaich 1996, fig. 30) ; 18. Riedlingen (d’après Klein 1996, fig. 2). La question des Viereckschanzen d’Allemagne du Sud revisitée C h a u v i g n y 249 C h a u v i g n y Actes du XXXIe colloque international de l’Association Française pour l’Étude de l’Âge du Fer Tome II - Habitats et paysages ruraux en Gaule et regards sur d’autres régions du monde celtique géophysiques sont de plus en plus souvent utilisées pour prospecter et étudier les Viereckschanzen, ayant livré des résultats parfois remarquables, notamment dans la mise en évidence des bâtiments (Faßbinder, Irlinger 1999a, p. 41-50 ; 1999b, p. 95-99 ; 2000, p. 4345 ; Becker 2001, p. 54-56 ; Faßbinder, Irlinger 2005, p. 76-78). L’état de la recherche est donc, sans le moindre doute, très différent de celui des années 1980 ; c’est pour cette raison que la plupart des chercheurs en Allemagne rejettent les explications unilatérales interprétant tous les enclos situés en milieu rural qui datent de la fin de l’Âge du Fer de la même façon (ainsi par exemple Venclová et al. 1998, p. 221 ; Reichenberger 2001, p. 117-118 ; Schaich 2002, p. 347348). En général, on attribue aujourd’hui aux Viereckschanzen un rôle essentiel dans l’occupation du territoire rural à La Tène finale. C’est la nature exacte de ces sites qui est maintenant au centre de l’intérêt : ou ils sont considérés comme les centres d’un village, délimités par un enclos et destinés au stockage des biens communs et aux réunions d’une petite communauté rurale, associant ainsi des fonctions profanes et cultuelles (par exemple Wieland 2002a, p. 886887) ; ou on les interprète comme des établissements ruraux isolés dits “Viereckhöfe” (fermes carrées) ou “Rechteckhöfe” (fermes rectangulaires). Ces termes, introduits par R. Krause et G. Wieland (Krause, Wieland 1993, p. 100), sont de plus en plus à la mode, même si le terme “Viereckschanze” continue à être utilisé par habitude (par exemple Neth 2005, p. 71-74). Les Viereckschanzen en tant que fermes isolées ont aussi été mis en relation avec les “aedificia” mentionnés par César dans “La Guerre des Gaules” et avec des exploitations agricoles habitées par une élite sociale voire une aristocratie foncière (Rieckhoff 2002, p. 364367). Toutefois, afin de pouvoir valider une de ces hypothèses, il est indispensable de réexaminer en détail leurs caractéristiques principales. II. LES CARACTÉRISTIQUES DES VIERECKSCHANZEN A. La topographie et le contexte des enclos Contrairement à l’opinion commune jusqu’aux années 1980, les Viereckschanzen ne sont pas situées dans un milieu peu propice à l’agriculture et couvert de forêts jusqu’à nos jours (Schwarz 1971, p. 271 ; Buchsenschutz 1989, p. 6), mais dans une position topographique adaptée aux besoins d’une exploitation agricole du territoire. Elles sont pour la plupart installées sur des plateaux peu élevés, de légères 250 éminences, sur des versants faiblement pentus ou dans la plaine. De plus, elles se concentrent sur des sols fertiles, composés principalement de lœss, d’argile et d’argile limoneuse, et à proximité des cours d’eau, à une distance de 2 à 3 km au maximum. Aucun des sites pris en compte ne se trouve dans une situation complètement isolée. Les Viereckschanzen de Bopfingen-Flochberg, Hardheim-Gerichtstetten et Mengen-Ennetach (fig. 2, n° 11) sont situées à proximité ou le long des routes de communication romaines qui ont peut-être déjà été utilisées à l’époque laténienne. Le dernier enclos se trouve en outre près d’un gué du Danube. Dix sur dix-huit Viereckschanzen sont situées près d’un ou de plusieurs autres enclos de morphologie et de taille semblables, dont quatre à une distance de moins de 500 m. Les enceintes quadrangulaires de Nordheim I et II par exemple se trouvent à une distance de 250 m l’une de l’autre, séparées seulement d’une ligne de crête. Dans les environs de Mengen-Ennetach et de Riedlingen, localisées à quelques kilomètres les unes des autres, cinq autres Viereckschanzen encore bien visibles en évélation ont été documentées. À une distance de 350 m au sud de la Viereckschanze de Königheim-Brehmen (n° 9), il existe un enclos fossoyé trapézoïdal encore visible en élévation de 30 m sur 14-15,5 m. Comme il n’a pas encore été fouillé, sa destination et sa datation restent incertaines. Dans un rayon de 3 km autour de la Viereckzschanze de Mšecké Žehrovice, sont localisés quatre habitats laténiens. Il y a aussi des Viereckschanzen situées à proximité d’un oppidum (Drda, Waldhauser 1971, p. 288-293), comme celle de Manching (Ingolstadt, Bavière) qui n’a pas encore été étudiée (Krämer, Schubert 1970, p. 44-46), ou même à l’intérieur d’un oppidum, comme celle du Donnersberg (Donnersbergkreis, Rhénanie-Palatinat) (Engels 1976). Dans d’autres régions, on note une concentration d’enclos et, en même temps, l’absence d’agglomérations plus grandes, par exemple dans l’Ouest de la Bavière Souabe (Wischenbarth 1999, p. 34-35). Six Viereckschanzen se trouvent à une distance de plusieurs centaines de mètres, voire quelques kilomètres d’une villa romaine, d’un vicus ou d’un camp militaire romains. Jusqu’à ce jour, on n’a jamais découvert de nécropole contemporaine associée à une Viereckschanze. Seule celle de Riedlingen a livré une tombe : sépulture d’un enfant en bas-âge dans une fosse à l’intérieur La question des Viereckschanzen d’Allemagne du Sud revisitée d’un bâtiment semi-enterré. La sépulture à crémation découverte à 300 m de Mšecké Žehrovice date de La Tène moyenne et appartient donc à une période antérieure à la construction de l’enceinte (fig. 2, n° 12). La distance entre les Viereckschanzen et les tertres datant de l’Âge du Bronze et du premier Âge du Fer s’élève généralement à plusieurs centaines de mètres, voire plusieurs kilomètres. Une situation comparable a été observée à Bopfingen-Flochberg (400 m), DornstadtTomerdingen (0,5 à 3,5 km), Ehningen (1 km) ou à Pfaffenhofen-Beuren (1 km) (fig. 2, n° 15). Les études paléo-environnementales récentes ont démontré que plusieurs sites se trouvaient dans un milieu ouvert, souvent largement déboisé et fortement influencé par les activités agro-pastorales. L’environnement était en général, comme à Fellbach-Schmiden, caractérisé par la présence d’arbres héliophiles comme le bouleau, le noisetier et le saule, ainsi que par la céréaliculture ou une végétation de graminées (pour une analyse paléo-environnementale détaillée des environs d’une Viereckschanze voir Leopold 2003). Le bois de construction le plus utilisé, à FellbachSchmiden, Mšecké Žehrovice et Nordheim I, était le chêne. B. L’aménagement des sites Les Viereckschanzen examinées adoptent des plans assez standardisés. Quatorze sur dix-huit sont des enclos simples, constitués d’une seule enceinte (fig. 3). Les autres – Dornstadt-Tomerdingen, KönigheimBrehmen, Mengen-Ennetach et Pocking-Hartkirchen – sont composées d’un enclos central intérieur et d’un enclos extérieur qui entoure partiellement ce premier. Trois sites montrent une subdivision interne en deux ou trois parties (Königheim-Brehmen) ou possèdent des annexes (Ladenburg, Nordheim II). La forme la plus courante des Viereckschanzen est le trapèze, observé à Ehningen, Fellbach-Schmiden, Hardheim-Gerichtstetten, Königsheim-Brehmen, Ladenburg (fig. 3, n° 10), Mšecké Žehrovice, Nordheim II, Pfaffenhofen-Beuren et Plattling-Pankofen, mais on rencontre aussi des parallélogrammes comme ArnstorfWiedmais et Bopfingen-Flochberg (fig. 3, n° 2) ou encore des enclos proches du carré comme à Blaufelden, Holzhausen, Mengen-Ennetach, Nordheim I et PockingHartkirchen ou proches du rectangle comme à Riedlingen. Leurs tracés ne sont que légèrement irréguliers. Les enclos extérieurs possèdent, eux aussi, un tracé réctiligne, mais leurs formes exactes restent C h a u v i g n y inconnues, car ils ne sont conservés nulle part en entier. Les angles des enceintes fossoyées sont légèrement arrondis. La plupart des Viereckschanzen conserve le même plan pendant une période assez longue. Quelques sites subissent pourtant, en peu de temps, des remaniements importants, tels que la partition interne de l’enceinte (Mšecké Žehrovice) ou l’agrandissement successif de l’enceinte (Plattling-Pankofen). La surface des enclos intérieurs étudiés varie entre 0,5 et 2,2 ha (fig. 4). En moyenne, elle s’élève à 1 ha. Malheureusement nous ignorons la taille des enclos extérieurs. Les Viereckschanzen prises en compte possèdent toutes un fossé en V au fond parfois arrondi ou aplati. Ces fossés ne sont jamais interrompus. Leurs profondeurs atteignent entre 1 et 3 m ; leurs largeurs entre 3,5 et 7 m. Les fossés des enclos extérieurs ou des annexes sont moins profonds et moins larges. La profondeur des fossés de l’enclos annexe de Nordheim II s’élève par exemple seulement à 1,3 et 1,5 m, tandis que ceux de l’enclos principal mesurent en moyenne 2,95 m. À Ehningen et Plattling-Pankofen, un nettoyage des fossés par recreusement, dans le but d’arrêter les processus naturels d’érosion, a pu être mis en évidence. Des couches argileuses très fines ainsi que des couches d’oxydation, observées au fond des fossés de BopfingenFlochberg, Plattling-Pankofen, Pocking-Hartkirchen et Nordheim I, indiquent que l’eau stagnait au moins temporairement à l’intérieur de ceux-ci. À BopfingenFlochberg, un petit canal sur le côté ouest servait probablement à conduire de l’eau, provenant d’un cours d’eau situé à proximité de l’enceinte, directement dans le fossé de l’enceinte, où son courant était géré par deux seuils retrouvés dans la partie nord. Le matériel de construction des talus provient toujours du creusement des fossés, sans renfort de bois ou de pierres. Parfois, par exemple à HardheimGerichtstetten, Holzhausen ou Mšecké Žehrovice, ces talus s’élèvent encore aujourd’hui à une hauteur d’environ 2 m. Ailleurs, à Arnstorf-Wiedmais, PockingHartkirchen ou Plattling-Pankofen, seules de légères éminences dans le terrain indiquent l’ancienne présence des remparts. À Blaufelden et à Pocking-Hartkirchen, les talus, complètement arasés, ont seulement été mis en évidence à l’aide de la prospection aérienne : sur les photos aériennes, ils se présentent sous la forme d’une bande claire, située derrière le fossé (Irlinger 1996b, p. 188). Les angles des Viereckschanzen sont souvent 251 C h a u v i g n y Actes du XXXIe colloque international de l’Association Française pour l’Étude de l’Âge du Fer Tome II - Habitats et paysages ruraux en Gaule et regards sur d’autres régions du monde celtique Fig. 4 – Surfaces. ˇ ‘ ˇ Fig. 5 – Pocking-Hartkirchen : talus, porte et pont (d’après Schaich 1998, fig. 7). 252 La question des Viereckschanzen d’Allemagne du Sud revisitée surélevés par rapport au reste du talus parce qu’on y a accumulé le matériel de construction extrait des deux fossés voisins (Schiek 1990a, p. 33). L’emprise des talus au sol varie entre 4,5 et 9,5 m. La présence de palissades sur les remparts est indiquée par des trous de poteau sur le sommet du talus, comme à Holzhausen, ou par des fragments de torchis brûlés retrouvés au pied du talus et à l’intérieur de l’enceinte de Mšecké Žehrovice. Dans le remblai du fossé de Nordheim II, les fouilleurs ont mis au jour une couche très riche en charbon de bois, beaucoup de fragments d’argile cuite et des planches de bois carbonisées, larges de 20 à 40 cm et longues jusqu’à 5 m. Ils interprètent cette découverte comme les restes d’une palissade qui avait été installée aux pieds du talus ou à son sommet. Lors d’un incendie, celle-ci tomba en brûlant dans le fossé et fut ensuite très vite recouverte de terre, permettant de cette façon la conservation du bois (Neth 2000, p. 77). Une couche de cendre et des planches carbonisées tout à fait semblables ont été observées dans le fossé de la Viereckschanze voisine de Nordheim I, pour laquelle on suppose donc également l’existence d’une palissade sur le rempart. Toutes les Viereckschanzen sont pourvues d’une seule entrée qui se situe plus ou moins au centre d’un des côtés de l’enceinte. Les entrées sont surtout orientées vers l’est, plus rarement vers le sud-est, le sud-ouest, l’ouest ou le sud, mais jamais vers le nord. Il s’agit de simples interruptions dans les talus, larges entre 3 et 12 m. Certaines d’entre elles (ArnstorfWiedmais, Dornstadt-Tomerdingen, Ehningen, Holzhausen, Plattling-Pankofen, Pocking-Hartkirchen, Riedlingen) sont caractérisées par la présence de portes de forme et de taille variables, constituées de quatre à huit poteaux. À Arnstorf-Wiedmais, Nordheim II et Pocking-Hartkirchen, des trous de poteau ont aussi été retrouvés dans les fossés, ce qui prouve la construction de ponts et de passerelles (fig. 5). C. Les constructions Le manque de structures à l’intérieur des Viereckschanzen a longtemps servi d’argument pour exclure leur utilisation comme un habitat (par exemple Bittel 1978, p. 8), mais les fouilles actuelles ont mis au jour beaucoup de constructions sur poteaux dans les Viereckschanzen. Le nombre de bâtiments par site peut s’éléver jusqu’à une dizaine, par exemple à Pfaffenhofen-Beuren ou à Riedlingen, mais la plupart de Viereckschanzen disposent seulement d’une ou deux constructions. Les constructions les plus courantes rencontrées dans les enclos étudiés sont de petits greniers à 4, 5 ou 6 poteaux, mis en évidence à C h a u v i g n y Ehningen, Nordheim II, Pfaffenhofen-Beuren, PlattlingPankofen et Riedlingen. Des bâtiments d’une surface de 25 à 70 m2, constitués de quatre à onze poteaux qui forment des plans à une ou deux nefs, de forme rectangulaire ou quelquefois trapézoïdale, avec ou sans porche, sont attestés à Blaufelden, BopfingenFlochberg, Ehningen, Hardheim-Gerichtstetten, Nordheim I, Plattling-Pankofen et Riedlingen (fig. 6). Douze Viereckschanzen (Arnstorf-Wiedmais, Blaufelden, Bopfingen-Flochberg, Holzhausen, Mengen-Ennetach, Mšecké Žehrovice, Nordheim I et II, PfaffenhofenBeuren, Plattling-Pankofen, Pocking-Hartkirchen et Riedlingen) ont livré de grands bâtiments d’une surface comprise entre 75 et 320 m2. Ces constructions peuvent comprendre jusqu’à 32 poteaux. Beaucoup de ces grandes constructions sont caractérisées par une partition interne et/ou des poteaux supplémentaires mis en avant qui formaient de petites annexes ou des porches. Plusieurs d’entre elles avaient été reconstruites deux ou trois fois au même endroit. Parmi ces bâtiments complexes figurent aussi les constructions appelées “Umgangsbauten” ou “Umgangstempel” par les chercheurs allemands, c’est-à-dire “bâtiments à galerie” ou “temples à galerie”. Il s’agit d’édifices composés d’une pièce centrale de plan quadrangulaire entourée d’une deuxième rangée de poteaux ou d’une tranchée de fondation peu profonde. On en connaît un dans chacun des sites suivants : à Arnstorf-Wiedmais, Blaufelden, Bopfingen-Flochberg, Mšecké Žehrovice, Plattling-Pankofen, Pocking-Hartkirchen et Riedlingen ; deux ont été mis au jour à Nordheim I et quatre à Pfaffenhofen-Beuren. La Viereckschanze d’ArnstorfWiedmais a aussi révélé un édifice de forme ovale ; Mšecké Žehrovice, Nordheim I et Riedlingen des bâtiments semi-enterrés de forme rectangulaire ou ovale avec une surface comprise entre 8 et 29 m2. Un ou plusieurs puits à eau ont été découverts à l’intérieur des Viereckschanzen de Arnstorf-Wiedmais (2), Dornstadt-Tomerdingen, Fellbach-Schmiden, Holzhausen (3), Mengen, Nordheim II (2), Plattling-Pankofen (3) et Riedlingen (2). Ils mesurent entre 1,7 m et 35 m de profondeur et entre 1,2 et 3,6 m de diamètre. Neuf puits sont pourvus d’un coffrage en bois. Celui de Fellbach-Schmiden possède également un escalier. Le remplissage des puits se compose en général de terre, de décombres d’incendie et de déchets. Tous les sites ont livré de très nombreuses fosses, de tailles très variables, dont la fonction exacte ne peut, pour la plupart, pas être déterminée. Les fouilles ont aussi mis au jour des silos pour le stockage des denrées 253 C h a u v i g n y Actes du XXXIe colloque international de l’Association Française pour l’Étude de l’Âge du Fer Tome II - Habitats et paysages ruraux en Gaule et regards sur d’autres régions du monde celtique Fig. 6 – Bâtiments sur poteaux retrouvés dans les Viereckschanzen. De haut en bas : grands bâtiments rectangulaires (bâtiments à galerie éventuels) ; (grands) bâtiments quadrangulaires (bâtiments à galerie éventuels) ; bâtiments à une ou deux nefs ; greniers (d’après Schaich 2001, fig. 9). 254 La question des Viereckschanzen d’Allemagne du Sud revisitée alimentaires à Mšecké Žehrovice, Nordheim I et Riedlingen. Ceux de deux derniers sites adoptent une forme tronconique, tandis que le silo de Mšecké Žehrovice, d’un volume de 2,7 m3, est cylindrique et revêtu d’un cannage en osier. À Blaufelden, une subdivision interne, constituée d’une rangée de poteaux, a été observée. Les foyers et les fours sont fréquents dans les Viereckschanzen. Ces derniers sont souvent situés à l’intérieur des bâtiments. Les structures se trouvent pour la plupart à l’intérieur des enceintes des Viereckschanzen, surtout à proximité des fossés et des talus (fig. 7). Parfois, par exemple à Pfaffenhofen-Beuren, Blaufelden et Bopfingen-Flochberg, tous les bâtiments sont orientés de la même façon. À Bopfingen-Flochberg, Ehningen, Pfaffenhofen-Beuren, Nordheim I et II, Pocking-Hartkirchen et Riedlingen, le bâtiment le plus grand est situé en face de l’entrée de l’enclos mais légèrement décalé sur un des côtés. Sur les sites où des fouilles ont aussi été effectuées dans l’environnement immédiat des Viereckschanzen, ce qui est, malheureusement, rarement le cas, les chercheurs ont aussi pu mettre au jour des structures à l’extérieur des enceintes : des trous de poteau, des greniers et d’autres petits bâtiments, des fosses et des silos. En revanche, les grands bâtiments à plan complexe n’ont jamais été découverts à l’extérieur des enclos. C h a u v i g n y D. Le mobilier et sa répartition Bien que la rareté du mobilier archéologique ait été retenue jusque dans les années 1990 comme un des critères caractérisant les Viereckschanzen (par exemple Reichenberger 1993a, p. 379-380), tous les sites examinés ici en ont livré. La catégorie de mobilier la plus importante est la céramique. La céramique grossière est partout prédominante, mais la céramique fine – céramique tournée fine, peinte ou graphitée – n’est pas totalement absente non plus. Son pourcentage varie entre 5 % à Mengen-Ennetach et 30 % à Mšecké Žehrovice (fig. 8). Ladenburg, Mengen-Ennetach et Nordheim II témoignent de l’importation d’amphores de type Dressel 1 dont le nombre est pourtant très Fig. 8 – Pourcentage de la céramique grossière par rapport à la céramique fine. Fig. 7 – Pocking-Hartkirchen : alignement des bâtiments le long du fossé. Bâtiment principal en face de l’entrée (d’après Schaich 1998, fig. 4). 255 C h a u v i g n y Actes du XXXIe colloque international de l’Association Française pour l’Étude de l’Âge du Fer Tome II - Habitats et paysages ruraux en Gaule et regards sur d’autres régions du monde celtique Fig. 9 – Vaisselle métallique et ustensiles de cuisine. Fig. 10 – Outillage domestique et agricole. Fig. 11 – Outillage artisanal. 256 La question des Viereckschanzen d’Allemagne du Sud revisitée C h a u v i g n y faible : il s’élève à 50 tessons à Nordheim II au maximum, alors que les autres n’ont livré que quelques tessons chacun. La céramique d’importation romaine n’est attestée dans aucune Viereckschanze. Les fouilles dans les Viereckschanzen étudiées ont aussi mis au jour des fragments de vaisselle métallique ; des éléments métalliques appartenant à des seaux en bois comme des anses ; des ustensiles de cuisine, tels que les crocs à viande et les barres de gril ; ainsi qu’une petite charnière en os décorée (fig. 9). Du puits de Fellbach-Schmiden proviennent des objets en bois : quatre fragments d’un seau, plusieurs éléments du levier du puits et un objet en forme d’épée, interprété par les fouilleurs de Fellbach-Schmiden comme un jouet ou un outil utilisé pour le tissage. L’outillage est fréquent dans les Viereckschanzen, que ce soit l’outillage domestique – fusaïoles, pesons, meules à va-et-vient, meules rotatives, pierres à affûter, couteaux, forces, pelles à feu, chaînes et anneaux –, ou l’outillage agricole – haches, faux, serpettes, socs d’araire, houes et pioches (fig. 10). Des outils artisanaux, tels que des ciseaux, des poinçons, des aiguilles, un marteau, une enclume, une râpe et une vrille ont été trouvés moins souvent (fig. 11). Les matériaux et les déchets de production comme les scories, les moules de fonte et les creusets prouvent l’existence d’activités artisanales sur les sites (fig. 12). Les Viereckschanzen de Blaufelden, Ehningen, Nordheim I et II, et FellbachSchmiden ont livré des moules à sel en faible quantité – 2,4 % de l’ensemble des céramiques provenant d’Ehningen, 0,9 % de celui de Fellbach-Schmiden. Ce Fig. 12 – Matériaux et déchets de production. taux indique que le sel n’était probablement pas produit sur place mais seulement utilisé (Wieland 1996, p. 178-179). Les éléments de parure sont représentés par des fibules, des bracelets en bronze, en verre et en lignite, des bagues, des boucles de ceinture, des perles en verre et en ambre, et des amulettes (deux rouelles et un pendentif triangulaire). À Dornstadt-Tomerdingen, les fouilleurs ont aussi trouvé quelques fragments d’ambre brut (fig. 14). Quant aux objets de toilette, on signale la présence de deux rasoirs, de plusieurs fragments d’un miroir et d’un coupe-ongles (fig. 13). De Mšecké Žehrovice et de Nordheim II proviennent des dés en os : dont deux dans le premier site et un dans l’autre. Fig. 13 – Objets de toilette. Fig. 14 – Parures. 257 C h a u v i g n y Actes du XXXIe colloque international de l’Association Française pour l’Étude de l’Âge du Fer Tome II - Habitats et paysages ruraux en Gaule et regards sur d’autres régions du monde celtique Un fragment de plateau de balance en fer avec trois anneaux, d’un diamètre de 14,5 cm, a été découvert à Pocking-Hartkirchen. Cet objet n’ayant pourtant pas de parallèles laténiens et ayant été retrouvé à l’extérieur de l’enclos avec plusieurs fragments de sigillée du IIe et IIIe siècle ap. J.-C., il est également possible qu’il date de l’époque romaine. L’armement est rare mais néanmoins présent dans les Viereckschanzen. Ont été mis au jour un fragment de fourreau d’épée à Mengen-Ennetach, huit umbos de bouclier à Nordheim II, un fer de lance à HardheimGerichtstetten et deux pointes de flèche à Ehningen et à Mengen-Ennetach. La pointe d’Ehningen date pourtant probablement de l’époque romaine ou médiévale. Les armes sont toutes en fer et ne montrent pas de traces d’un traitement particulier. Parmi les éléments de construction, figurent les clous et les crochets en fer ainsi que les fragments de torchis brûlés qui montrent parfois des traces d’une peinture, comme à Nordheim I, ou des empreintes de clayonnage. Deux clefs ont été retrouvées, l’une à Nordheim I et l’autre à Nordheim II. 258 argent du type “Büschelquinar E”. À Nordheim I ont été découverts un quinaire en argent du type “Schönaich” et un quart de “Regenbogenschüsselchen” en or. Trois sculptures d’animaux en bois de chêne, qui portent encore les traces d’une peinture jaune, proviennent du puits de Fellbach-Schmiden. Il s’agit de deux bouquetins d’environ 90 cm de hauteur qui se dressent sur leurs pattes arrière. Deux mains humaines sur les flancs de ces animaux indiquent qu’ils flanquaient à l’origine un personnage aujourd’hui perdu. La troisième figure représente un cerf rampant de 80 cm de hauteur, dont les pattes arrière manquent. Cet animal, portant un ornement sur le nez, faisait certainement partie d’un ensemble figuratif plus grand (fig. 15). Dans une fosse à l’extérieur de l’enceinte de Mšecké Žehrovice, plusieurs fragments d’une tête sculptée ont été découverts. Il s’agit du visage d’un homme barbu, grandeur presque nature, qui porte un torque autour du cou (fig. 16). Les monnaies sont rares dans les Viereckschanzen. Celle de Ladenburg a livré un potin, frappé par les Leuques ; celle de Plattling-Pankofen, deux monnaies en Des ossements animaux ont été trouvés sur presque tous les sites étudiés. Leur nombre par site est assez variable – Nordheim I en a livré environ 10 000, PockingHartkirchen seulement 300 – mais il faut aussi tenir compte des différentes conditions de conservation. Le site de Blaufelden par exemple, où le sol est très acide, s’est révélé naturellement très pauvre en ossements. On Fig. 15 – Sculptures animales de Fellbach-Schmiden (d’après Reichenberger 1993a, fig. 19). Fig. 16 – Mšecké Žehrovice : Tête sculptée en calcaire (Cliché : © Bibracte - A. Mailler). La question des Viereckschanzen d’Allemagne du Sud revisitée note partout une majorité de bœufs ou de porcs, suivis des ovins, des chevaux et des chiens (fig. 17). Les animaux issus du cheptel domestique sont donc largement prédominants par rapport aux espèces sauvages et à la volaille, rarement attestée dans les Viereckschanzen. Une préférence pour une certaine classe d’âge a été constatée à Nordheim, où l’on consommait beaucoup de jeunes bovidés, ainsi qu’à Arnstorf-Wiedmais, où la consommation de porcelets, âgés au maximum d’un mois, était particulièrement fréquente. On observe à Nordheim I un choix particulier de certaines parties du corps : épaules et cuisses de bœuf et de porc. Sur le même site, ont aussi été retrouvés un grand nombre de mandibules et de scapulae de bœuf complètes, ainsi qu’un crâne de bœuf sans mandibule. Les os sont souvent très fragmentés et montrent quasiment tous des traces de découpe, de chauffe, de bris et de coups de dent de carnivores. Des ossements humains erratiques, retrouvés en dehors de véritables sépultures, ont été découverts sur six des dix-huit sites étudiés. Leur nombre par site est pourtant très faible (fig. 18). Il s’agit surtout de fragments de crânes, d’os longs et de vertèbres C h a u v i g n y cervicales. Les os provenant d’individus adultes, femmes et hommes, prédominent largement par rapport aux ossements d’enfants et d’adolescents. Néanmoins, le puits 1 de Nordheim I a livré divers ossements de deux enfants, âgés tous les deux d’environ 5 ans, qui étaient situés à une profondeur de 20 m, sur une couche de décombres d’incendie d’une largeur de 40 cm. Certains vestiges humains démontrent des fractures, ainsi que l’action des intempéries ou des carnivores. Fig. 18 – Ossements humains. ˇ ˇ Fig. 17 – Répartition des espèces animales. 259 C h a u v i g n y Actes du XXXIe colloque international de l’Association Française pour l’Étude de l’Âge du Fer Tome II - Habitats et paysages ruraux en Gaule et regards sur d’autres régions du monde celtique À Mšecké Žehrovice et Riedlingen ont été préservés des restes végétaux carbonisés dans un silo (voire dans un puits). Ce sont surtout des céréales (notamment de l’orge à Mšecké Žehrovice et de l’épeautre à Riedlingen), mais aussi des légumineuses (pois et lentilles), des mauvaises herbes accompagnant les espèces céréalières, des plantes rudérales, des plantes de prairie et des plantes de milieux humides (Vogt 1995, p. 130-132 ; Opravil 1998, p. 295-304). Des macro-restes végétaux conservés en milieu humide proviennent des puits de Fellbach-Schmiden, PlattlingPankofen et Riedlingen. Dans le cas de ces deux derniers sites, il s’agit principalement de noisettes, de plantes rudérales et de plantes de milieux humides. Le puits de Fellbach-Schmiden a été comblé avec de la terre, issue des zones d’habitation, et avec du fumier, des branchages et des excréments animaux (de bœufs, de moutons, de cochons et de volaille), permettant ainsi l’identification de différents milieux naturels entourant la Viereckschanze. Selon les analyses paléo-botaniques, le bétail était gardé dans des pâturages maigres, des champs en friche, à la lisière des forêts et dans des zones humides, le long des ruisseaux et dans des tourbières (Körber-Grohne 1999, p. 85-149). Le mobilier provient principalement des structures en creux, des trous de poteau et des fosses, mais surtout des fossés des enclos (intérieurs). Des concentrations de mobilier ont été observées à proximité des bâtiments et d’autres structures ainsi que près des entrées. À Köngheim-Brehmen, des fouilleurs clandestins ont découvert, à l’intérieur de l’enclos externe, trois dépôts d’outils en fer contenant 21 objets en tout : plusieurs ciseaux, une enclume, un marteau, un couteau, une pelle à feu, deux haches, une pierre à affûter, des tessons de céramique grossière, ainsi que plusieurs objets en fer très mal conservés, dont la fonction ne peut plus être déterminée. Un ou peut-être deux dépôts similaires, composés de différents types d’outils, ont été mis au jour dans le fossé de la Viereckschanze de PlattlingPankofen et peut-être aussi dans celui de MengenEnnetach. Dans une fosse à l’intérieur de l’enclos principal de Nordheim II, dans l’angle nord-est de celui-ci, huit umbos de boucliers en fer, empilés les uns dans les autres, un autre objet allongé en fer non identifiable et un pied d’amphore ont été découverts. Les autres pièces métalliques étant absentes dans le dépôt, les parties des boucliers en bois n’étaient très vraisemblablement plus conservées au moment de la déposition. E. La chronologie La plupart des Viereckschanzen semblent avoir été construites à la fin de La Tène moyenne (LT C 2) ou au début de La Tène finale (LT D 1). Selon toute vraisemblance, toutes ont été abandonnées pendant la première moitié du Ier siècle av. J.-C. (fig. 19). Les datations dendrochronologiques obtenues à FellbachSchmiden, Mšecké Žehrovice, Nordheim I et II, Fig. 19 – Durée d’occupation des Viereckschanzen étudiées. En noir : existence d’un enclos fossoyé. En rouge : occupation du terrain avant la construction de l’enceinte. ? : occupation incertaine. 260 La question des Viereckschanzen d’Allemagne du Sud revisitée C h a u v i g n y Pfaffenhofen-Beuren, Plattling-Pankofen, PockingHartkirchen et Riedlingen, ainsi qu’une datation 14C de Mšecké Žehrovice confirment cette période chronologique indiquée par le mobilier archéologique. Parfois, la présence de structures (trous de poteau, bâtiments ...) sous les remparts ou au futur emplacement des Viereckschanzen indique l’utilisation du terrain avant la construction du talus et du fossé. Quelques enceintes en terre étaient même précédées par des enclos palissadés de forme et d’orientation semblables qui avaient été érigés à partir de La Tène B ou C (fig. 20). L’exemple le mieux connu est la Viereckschanze de Bopfingen-Flochberg, érigée à l’emplacement d’un enclos ovale, entourée d’une palissade d’une surface de 1,5 ha, qui date de La Tène B 2 (fig. 21). Cette dernière fut remplacée, encore à La Tène moyenne, par un enclos palissadé quadrangulaire de 50 x 50 m, qui fut, à son tour, remplacé à la fin de La Tène C2 par l’enceinte massive en terre, orientée exactement de la même façon, mais décalée un peu vers le sud-ouest. Trois Viereckschanzen ont livré les traces d’une destruction brutale. À Ladenburg, les fouilles ont mis au jour des fragments de torchis brûlés dans le fossé. À Nordheim I et II, après des incendies qui avaient ravagé les constructions, les bâtiments furent rasés au sol et les structures en creux furent comblées avec les décombres. Sur deux tiers des sites pris en compte, des céramiques, des amphores et des objets métalliques qui datent de l’époque romaine ont été trouvés. Ces objets datent surtout du IIe et du IIIe siècle ap. J.-C., seuls quelquesuns sont du Ier siècle ap. J.-C. ou encore de l’époque Fig. 20 – Utilisation du terrain avant la construction d’une enceinte fossoyée. augustéenne. Ce matériel romain est en général attesté en faible quantité, sauf à Ehningen, où le mobilier romain piégé dans les couches supérieures des fossés et de quelques fosses est presque aussi fréquent que le mobilier laténien. Ce mobilier se compose de tessons de céramique fine et grossière très fragmentés, d’une spatule en bronze, de blocs de pierre, de tuiles, de deux fragments d’une colonne de Jupiter et d’un relief représentant Mars et Victoire. Il reposait sur une couche d’humus de couleur brun foncé qui le séparait nettement des couches contenant les objets laténiens. À Hardheim-Gerichtstetten, un bâtiment quadrangulaire en pierre a été érigé à l’intérieur de l’enclos. III. ESSAI D’UNE REDÉFINITION DES VIERECKSCHANZEN ALLEMANDES Fig. 21 – Bopfingen-Flochberg : enclos palissadés de La Tène B (A) et C (C) qui précèdent la construction de la Viereckschanze (D) (d’après Krause 2004, fig. 63). Compte tenu de l’ancienneté et de l’étendue du débat sur le caractère des enclos quadrangulaires de La Tène finale en Allemagne du Sud, il nous paraît utile d’évoquer quelques critères généraux qui peuvent caractériser les lieux de culte, avant d’essayer de redéfinir les Viereckschanzen. À titre d’hypothèse, nous proposons de retenir les éléments suivants, établis par C. Renfrew, pour mettre en évidence le caractère religieux d’un site : premièrement, des rituels ont lieu sur des lieux naturels particuliers ou dans des bâtiments 261 C h a u v i g n y Actes du XXXIe colloque international de l’Association Française pour l’Étude de l’Âge du Fer Tome II - Habitats et paysages ruraux en Gaule et regards sur d’autres régions du monde celtique de culte. Cette sphère sacrée est, deuxièmement, nettement séparée de la sphère profane symboliquement ou par des moyens architecturaux. Troisièmement, la présence de la force surnaturelle peut s’exprimer par des idoles ou par des symboles abstraits. Le culte de cette force surnaturelle est, quatrièmement, accompagné par des activités particulières, telles que des sacrifices ou des prières, qui peuvent être indiqués par exemple par des objets particuliers ou des représentations iconographiques (Renfrew 1994, p. 51-52). Les rites se caractérisent par le fait qu’ils suivent, en général, toujours les mêmes règles précises et formalisées, et qu’ils utilisent donc toujours les mêmes actions, gestes, objets et symboles (Zipf 2003, p. 14-16). La mise en évidence, à plusieurs reprises et peut-être sur plusieurs sites, des mêmes activités, des mêmes contextes de découverte et des mêmes objets, qui montrent une disposition, une composition, un traitement, etc., exceptionnels, nous permet donc d’identifier les résidus matériels d’actes rituels. Dans la pratique archéologique, il en découle que le contexte de la découverte, la composition et l’état de conservation des objets sont des éléments fondamentaux pour l’interprétation, et que seulement la présence régulière et fréquente de ces caractéristiques autorise à attribuer une vocation cultuelle à un site. Pour le deuxième Âge du Fer, les fouilles de sites comme Bennecourt (Yvelines) (Bourgeois 1999), Fesques (Seine-Maritime) (Mantel 1997 ), Gournay-surAronde (Oise) (Brunaux et al. 1985) – pour n’en citer que quelques-uns – ont montré que les sanctuaires laténiens sont caractérisés, entre autres, par leur situation topographique particulière, la séparation très nette de l’espace intérieur avec le monde extérieur, l’absence de structures domestiques, la longévité de l’occupation et parfois la construction d’un fanum galloromain au même emplacement. Le mobilier se compose d’un grand nombre d’armes, de monnaies ou d’objets personnels, souvent mutilés, alors que les déchets domestiques sont absents. Les restes animaux témoignent d’un choix privilégié de certaines classes d’âge, de certains sexes et de certaines parties. Ces restes ont pour la plupart été déposées avec soin et selon une logique précise (Arcelin, Brunaux 2003, p. 244-247). En revanche, la localisation dans un milieu propice à l’agriculture et à la colonisation, ainsi que l’existence de nécropoles contemporaines, de greniers, de bâtiments semi-enterrés, de silos et d’installations de production peuvent signaler l’usage profane d’un site. Le matériel rencontré dans les habitats est surtout 262 constitué de céramiques et d’ossements animaux, provenant de bêtes de tous âges, et portant des traces de découpe, de feu et de carnivores, ainsi que, en quantité généralement faible, d’outils, de déchets de production ou de restes de plantes. Le nombre d’objets métalliques – outils, parures, armes, monnaies, etc. – est généralement assez limité (Guillaumet, Nillesse 2000, p. 275276). La plupart du temps, ce mobilier est très fragmenté et détritique (Menez 1996, p. 168-170). Si on applique ces critères aux Viereckschanzen étudiées ici, il en ressort que toutes doivent être considérées comme des habitats, des installations agricoles isolées. Le choix de leurs lieux d’implantation n’est pas déterminé par des besoins défensifs, mais est surtout dû à la qualité du sol et à l’accès facile à l’eau. Les enclos sont situés à proximité les uns des autres et constituent ainsi un réseau assez dense de fermes dispersées dans la campagne ou de petits groupes, que l’on pourrait qualifier de hameaux. Malheureusement, faute de fouilles dans des Viereckschanzen avoisinantes et d’indices chronologiques précis, il est très souvent impossible de savoir si deux sites coexistent ou pas (Irlinger 2006, p. 81-82). Les Viereckschanzen font partie d’un milieu ouvert, assez densément peuplé et fortement influencé par des activités agro-pastorales. L’absence de nécropoles contemporaines à proximité des enclos s’explique par le fait que les tombes sont généralement très rares à La Tène finale dans le BadeWurtemberg et en Bavière (Wieland 1996, p. 60-65 ; Schefzik 2001, p. 154), où dominent peut-être d’autres types de pratiques funéraires (voir ci-dessous). Le voisinage évident entre les tertres funéraires de l’Âge du Bronze et du premier Âge du Fer et les Viereckschanzen a été utilisé par différents chercheurs pour prouver la fonction cultuelle de ces dernières, en cherchant leurs origines dans un culte des morts et ancêtres qui remontait jusqu’à la fin de l’époque hallstattienne (Bittel 1978, p. 10-12 ; Schiek 1982, p. 229-231 ; Bittel 1990b, p. 70-71 ; Murray 1996, p. 137139). A. Reichenberger a pourtant pu mettre en évidence que beaucoup de tumuli ne datent pas du premier Âge du Fer, mais de l’Âge du Bronze ; une continuité des lieux de culte dès l’époque hallstattienne jusqu’à La Tène finale est donc impossible. Il existe aussi des Viereckschanzen qui recoupent des tumuli plus anciens (Reichenberger 1993b, p. 189-200). La proximité de ces deux types de monuments archéologiques est probablement due à une concentration des installations dans des régions propices à l’occupation humaine qu’à un choix volontaire de l’emplacement La question des Viereckschanzen d’Allemagne du Sud revisitée en raison d’une tradition cultuelle (Klein 1996, p. 168 ; Wieland 1996, p. 46). De plus, les enclos comme les tumuli se conservent mieux dans les régions couvertes de forêts et peu exploitées par l’agriculture depuis le Moyen Âge. Leur répartition apparemment semblable reflète donc en réalité seulement des conditions de conservation semblables (Reichenberger 1993a, p. 196197 ; Wieland 1996, p. 47-48). Les Viereckschanzen adoptent toutes des plans réguliers quadrilatéraux dont la subdivision en enclos extérieurs et intérieurs, annexes et partitions internes indique probablement la séparation de différentes zones d’activités (Gransar et al. 1999, p. 429). Les mêmes formes régulières se manifestent déjà à La Tène B et C à travers les clôtures palissadées. Les talus et les fossés n’ont pas de fonction défensive, mais servent au contraire à la séparation de l’espace intérieur avec le monde extérieur et à la signalisation de la propriété. Ils remplissent ainsi surtout des fonctions symboliques, représentatives et ostentatoires, car l’architecture des enclos et les constructions à l’intérieur de ceux-ci reflètent le statut et le rang des occupants (par exemple Collis 1996, p. 88-90 ; Rieckhoff 2002, p. 366 ; Malrain 2007, p. 18-19). La “surélévation artificielle” de la surface intérieure par rapport au terrain à l’extérieur, qui soulignait selon quelques chercheurs la particularité des sites et qui semblait donc prouver la vocation cultuelle des Viereckschanzen (Mansfeld 1981, p. 351368 ; Mansfeld 1989, p. 32-34), a en réalité été provoquée par de forts processus d’érosion, plus actifs à l’extérieur qu’à l’intérieur des enclos, comme des analyses sédimentologiques ont pu le démontrer pour la Viereckschanze de Poing (Ebersberg, Bavière) (Völkel 2001, p. 324-327). Les constructions se concentrent le long des talus et des fossés, afin de laisser l’espace central de l’enceinte libre pour une cour. Parmi les édifices, figurent des bâtiments sur poteaux et des constructions semi-enterrées de taille et de forme très différentes qui sont soit des édifices d’habitation, soit des constructions à vocation agricole. Il existe en outre des installations destinées au stockage et à l’approvisionnement en eau ainsi que des fours et des foyers. Les structures ne se limitent pas toujours à l’espace enclos par l’enceinte, mais se répartissent également dans leur environnement immédiat. Les travaux de transformation et de reconstruction sont fréquents. Les grands édifices appelés “Umgangsbauten” ou “Umgangstempel” (temples à galerie) ont jusqu’à présent souvent été considérés comme les prédécesseurs celtiques en bois des fana, ou “sanctuaires de C h a u v i g n y tradition celtique” de l’époque gallo-romaine et donc comme des temples, en raison de la ressemblance de leurs plans, une pièce centrale entourée par une galerie (Reichenberger 1993a, p. 382). Récemment, les archéologues allemands ont toutefois réussi à dégager le même type de construction au sein du “quartier artisanal” de l’oppidum de Manching (Leicht 1998, p. 628-632 ; Leicht 2002, p. 185-186), ainsi que dans des petites agglomérations ouvertes comme Aschheim“DAWO 1997” (Schefzik 2001, p. 377), IngolstadtZuchering (Schubert 1995, p. 141-185) et StraubingLerchenhaid (Möslein 2003, p. 97-128). Des bâtiments semblables ont récemment aussi été mis en lumière en Lorraine (Deffressigne-Tikonoff, Tikonoff 2005, p. 143). En revanche, aucun fanum gallo-romain n’a été fouillé dans une Viereckschanze jusqu’à nos jours et aucun fanum n’a été trouvé sur l’emplacement d’un “Umgangsbau” laténien (Altjohann 1995a, p. 194). Tout au contraire : les structures laténiennes mises au jour sous les fana gallo-romains ne possèdent jamais de galerie périphérique (Cabuy 1991, p. 27-31 ; Derks 1998, p. 168-177 ; Thoma 2000, p. 274). Le sanctuaire laténien de Gournay-sur-Aronde (Oise) se caractérise, par exemple, par la présence d’un bâtiment simple, construit autour d’une fosse centrale. Le premier fanum proprement dit n’y a été érigé qu’au IVe s. ap. J.-C. (Brunaux et al. 1985, p. 112-117). Les premiers temples “de tradition indigène” sont attestés en Gaule à partir de la fin du Ier s. av. J.-C. (Fauduet 1993, p. 87-92). Le fanum de Ribemont-sur-Ancre (Somme), construit vers 30 av. J.-C., paraît être influencé, quant aux matériaux et aux techniques de construction, par l’architecture des horrea des camps militaires romains (Brunaux 1999, p. 213-217 ; Brunaux 2000, p. 133-156). La majorité de ces temples ont pourtant été construits à la fin du Ier siècle et au début du IIe siècle après notre ère, leur monumen-talisation n’ayant souvent lieu qu’au cours du IIe siècle ap. J.-C. (Gros 1996, p. 199-203). Il en suit que le fanum ou temple à galerie n’a pas d’origine laténienne, mais doit être considéré comme une création architecturale originale des provinces nordoccidentales de l’Empire romain, conçue seulement après la conquête romaine pour répondre à des transformations religieuses (Altjohann 1995a, p. 169-203). Selon W. van Andringa, l’apparition de ce type de monument à l’époque impériale pourrait être due à la combinaison de deux éléments architecturaux différents : une cella, abritant la statue de la divinité, et un portique ou galerie périphérique (van Andringa 2002, p. 100-101), permettant la circulation des fidèles, mais aussi l’exposition des imagines, des effigies des empereurs, dans le cadre du culte impérial, ou des évergètes du temple (van Andringa 2000, p. 38-43). Par conséquent, une origine commune des fana gallo- 263 C h a u v i g n y Actes du XXXIe colloque international de l’Association Française pour l’Étude de l’Âge du Fer Tome II - Habitats et paysages ruraux en Gaule et regards sur d’autres régions du monde celtique romains et des “Umgangsbauten” découverts dans les Viereckschanzen de l’Allemagne méridionale et une vocation cultuelle de ces derniers ne peuvent pas être prises en considération. L’hypothèse d’une fonction rituelle des bâtiments à galerie dans les Viereckschanzen est, en outre, réfutée par le mobilier mis au jour à l’intérieur de ceux-ci ou dans leur voisinage immédiat. Celui-ci ne montre, en effet, ni une composition ni un traitement particuliers et ne se distingue pas des déchets issus des fosses dépotoirs habituelles (Wieland 2002a, p. 878). La distance entre la paroi de la “galerie” et celle de la pièce centrale s’élevant parfois à moins d’un mètre (Schefzik 2001, p. 129), même le terme “bâtiment à galerie” ou “temple à galerie” est à remettre en question. Il semble donc plus convenable et plus neutre de qualifier ces grandes constructions, dont la surface atteint parfois plus de 300 m2, de “Repräsentationsbauten”, c’est-à-dire “bâtiments ostentatoires” (Schaich 2002, p. 352 note 42 ; Sievers 2003, p. 32-34, 115-116). Les puits des Viereckschanzen ont également longtemps été sujets à controverse, car K. Schwarz et d’autres chercheurs, comme W. Kimmig, avaient interprété ceux de Holzhausen comme des “puits à offrandes” en s’appuyant sur la scène de sacrifice sur le chaudron de Gundestrup (Kimmig 1965, p. 138-139). K. Schwarz était d’avis que la forte concentration de nitrate dans le puits était due à des sacrifices sanglants humains et animaux et, par conséquent, que le pieux également découvert à l’intérieur de celui-ci était un “poteau de culte” (Schwarz 1975, p. 341-347). Aujourd’hui, cette analyse chimique s’étant révélée extrêmement douteuse (Rieckhoff, Biel 2001, p. 229) et les fouilles modernes ayant pu démontrer que la plupart des puits dans les Viereckschanzen atteignaient la nappe phréatique (Wieland 2002a, p. 866-874), on suppose que les puits de Holzhausen sont le fruit de forages de puits à eau qui n’ont pas abouti. De nos jours, la nappe phréatique à Holzhausen se trouve à une profondeur de 70 m à l’emplacement de la Viereckschanze laténienne (Schaich 2002, p. 341-343 ; Schwarz, Wieland 2005, p. 84). Le “poteau de culte” pourrait correspondre à un élément appartenant à un levier utilisé pour puiser l’eau (Schiek 1990b, p. 49-51). Après leur abandon, la plupart des puits semblent avoir été comblés rapidement par des déchets et de la terre (Wieland 1996, p. 46-47). Le mobilier provenant des Viereckschanzen est généralement peu abondant par rapport à celui que l’on rencontre dans les oppida ou dans les grandes agglomérations ouvertes. D’un côté, ce fait s’explique 264 par la taille des enceintes et le faible nombre de leurs habitants. De l’autre, ce manque de matériel est certainement aussi dû à l’état de la recherche : les fossés, qui livrent souvent la plupart du mobilier, ne sont en général fouillés que partiellement (Schwarz, Wieland 2005, p. 77). De plus, comme les objets se concentrent souvent dans les couches supérieures des structures, les sites les plus érodés sont normalement aussi les plus pauvres (Malrain 2000b, p. 16-18). Le matériel mis au jour dans les Viereckschanzen se compose en effet, presque exclusivement, de déchets et d’objets perdus et il est généralement très fragmenté et mal conservé. Il s’agit principalement de tessons de céramique, mais aussi de petits objets de la vie quotidienne – fusaïoles, pesons, éléments de parure, ustensiles de cuisine, couteaux, etc. Les outils comme les meules, les pierres à affûter, les socs d’araire, les faux, les haches ou les forces sont utilisés pour des activités domestiques ou agricoles et servent à la production et la transformation des matières premières animales ou végétales ou à l’entretien de l’outillage et de la maison. Les rares restes végétaux conservés sont des indices du caractère rural de l’environnement, de la pratique de l’agriculture et du stockage des céréales et des légumineuses. Une production artisanale spécialisée qui dépasse les besoins personnels des habitants n’est pas attestée dans les Viereckschanzen à l’heure actuelle (Wieland 2001, p. 233-234). Les rares scories et creusets mis au jour témoignent plutôt des activités de forge nécessaires à l’échelle domestique ou locale pour entretenir et réparer les aménagements et les biens de consommation courante (voir Malrain, Nillesse 2005, p. 357). Néanmoins, ces établissements ruraux de l’Allemagne du Sud ne constituaient pas des unités d’habitat complètement autonomes et autosuffisantes (ainsi Wieland 2002b, p. 271). La découverte de biens tels que la céramique fine, les moules à sel, les amphores ou les monnaies montre qu’ils prennent part, à divers degrés, aux échanges à courte et à longue distance (Rieckhoff 2002, p. 364). Les ossements animaux retrouvés dans les Viereckschanzen allemandes correspondent aux déchets provenant de l’abattage du bétail, de la cuisine et de la production artisanale mis en évidence dans les agglomérations laténiennes. Ils sont très fragmentés et montrent des traces de découpe, de feu, de carnivores et des intempéries (Méniel 2001, p. 18-31). Après un certain temps passé à la surface, ils ont été piégés dans les structures en creux. Les ossements humains fragmentés qui proviennent, comme les déchets habituels, des fossés et des La question des Viereckschanzen d’Allemagne du Sud revisitée fosses de quelques Viereckschanzen doivent probablement être interprétés, par analogie avec les ossements erratiques attestés dans les agglomérations ouvertes ou les grands oppida du Sud de l’Allemagne comme Manching (Lange 1983, p. 105-112 ; Hahn 1999, p. 137141), comme des restes d’un traitement particulier du corps des défunts. Celui-ci prévoyait vraisemblablement l’exposition prolongée du corps humain après la mort, puis la découpe et enfin la crémation d’une partie des restes, tandis que l’autre partie était rejetée, à un moment ou un autre, dans les fosses d’habitat ou les fossés (Rieckhoff, Biel 2001, p. 264-265 ; voir à ce propos aussi Metzler et al. 1999, p. 404-415 et 443-448). L’interprétation des figures sculptées de FellbachSchmiden et de Mšecké Žehrovice posent toujours problème. Longtemps, la tête humaine de Mšecké Žehrovice a été considérée comme une représentation divine (Megaw, Megaw 1988, p. 639 ; Haffner 1995, p. 33) qu’on avait enterrée “respectueusement, même pieusement” au moment de son abandon (Venclová 1989, p. 146). Pourtant, elle a été découverte, déjà brisée en plusieurs morceaux, dans une fosse dépotoir remplie de déchets qui ne se distinguent pas des rejets domestiques habituels (tessons de céramique, ossements animaux très fragmentés, restes de fabrication en lignite, etc.) à l’extérieur de la Viereckschanze (Megaw 1998, p. 284). Cette situation de découverte rappelle celle des bustes endommagés de Paule (Côtes-d’Armor), mis au jour dans les couches de remplissage de deux fossés, voire dans un souterrain, et montrant des traces de feu, qu’Y. Menez interprète comme les images des ancêtres jetées lors de l’abandon du site (Menez 1999, p. 357408). Une telle interprétation doit également être prise en compte pour la tête sculptée de Mšecké Žehrovice. Les statues en bois de Fellbach-Schmiden, quant à elles, proviennent également d’une couche de remblai, composée de tessons de céramique, d’ossements animaux, de fragments de torchis brûlés, de charbons de bois et de pierres brûlées, sur laquelle reposait une couche de fumier. La vocation cultuelle de ces sculptures, souvent considérées comme des images de culte représentant le “seigneur des animaux” (Wieland 1999b, p. 36-44), n’est, par conséquent, pas assurée. Une fonction comme “simples” éléments décoratifs du puits, par exemple, doit également être pris en compte. Néanmoins, le domaine cultuel n’était probablement pas totalement absent des Viereckschanzen allemandes. Les dépôts d’outils et d’armes découverts à KönigheimBrehmen, Nordheim II, Plattling-Pankofen et peut-être C h a u v i g n y Mengen-Ennetach témoignent – à travers leur mise en place, leur composition et leur intégrité – d’activités cultuelles qui ont pu être pratiquées au sein des habitats. Il en va peut-être de même pour un crâne de bœuf sans mandibule, des mandibules et des omoplates de bœuf complets, découverts en grand nombre dans le fossé de l’enceinte de Nordheim I (voir à ce propos Malrain et al. 2002, p. 209-211). La longévité de certaines Viereckschanzen, qui se manifeste par exemple par la succession à la clôture palissadée d’un enclos en terre au même emplacement, visible entre autres à Bopfingen-Flochberg, ainsi que l’emprise importante au sol des remparts, des fossés et aussi des grands bâtiments témoignent non seulement de la volonté des propriétaires de prendre possession de ces endroits pour une longue période, mais encore d’une stabilisation d’habitats ruraux jusque-là plus mobiles. La destruction volontaire des enceintes et des structures et les travaux de déblaiement après un incendie, qui ont précédé, à Nordheim I et II, et, peutêtre, à Ladenburg, l’abandon définitif des habitats, pourraient, quant à eux, refléter le souhait d’exclure la réutilisation de ces sites. Souvent, cette destruction volontaire est mise en relation avec le récit de César sur le départ des Helvètes en 58 av. J.-C. (B.G. I, 5), qui avaient détruit leurs villes, villages et fermes avant de quitter le pays afin de rendre le retour impossible (Wieland 2002a, p. 876). L’abandon des Viereckschanzen a eu lieu pendant la première moitié du Ier siècle av. J.-C., à la fin de La Tène D 1b ou au début de La Tène D 2a, au cours d’une période pendant laquelle tous les habitats d’Allemagne du Sud semblent avoir été abandonnés. Par conséquent, une continuité entre l’époque laténienne et l’époque romaine (Rieckhoff 1995, p. 187-189 ; Rieckhoff 2006, p. 409-434. Contre Wieland 1996, p. 181-182 ; Zanier 2004, p. 237-264) et une substitution des Viereckschanzen laténiennes par des villae rusticae romaines ne peuvent pas être proposées (contre Zanier 2005, p. 207-236). Le mobilier romain trouvé dans les Viereckschanzen en Allemagne du Sud indique un hiatus entre la fin de l’Âge du Fer et prouve au mieux une fréquentation temporaire, mais pas une occupation stable des enclos laténiens après la conquète romaine (Wieland 1999a, p. 113-117). Il pourrait provenir des villae, vici ou camps militaires romains installés sous l’Empire à proximité des Viereckschanzen abandonnées depuis longtemps. C’est l’hypothèse retenue pour Ehningen, particulièrement riche en matériel romain (Luik 1999, p. 267). 265 C h a u v i g n y Actes du XXXIe colloque international de l’Association Française pour l’Étude de l’Âge du Fer Tome II - Habitats et paysages ruraux en Gaule et regards sur d’autres régions du monde celtique IV. POINTS COMMUNS ET DIFFÉRENCES ENTRE LES VIERECKSCHANZEN DU SUD DE L’ALLEMAGNE ET LES ÉTABLISSEMENTS RURAUX DU NORD DE LA FRANCE L’étude des 18 sites a montré que les Viereckschanzen du Sud de l’Allemagne sont des établissements ruraux qui constituent selon toute vraisemblance les unités de base de l’exploitation du sol pendant la fin de l’Âge du Fer. Quant à leur fonction, les Viereckschanzen correspondent donc aux fermes laténiennes découvertes en France au cours des deux dernières décennies. C’est pourquoi se pose la question de savoir si les fermes édifiées de part et d’autre du Rhin se ressemblent aussi en ce qui concerne la localisation, le contexte, l’organisation spatiale, les constructions, le mobilier, la chronologie et la hiérarchisation des sites. Or, malgré quelques essais de recensement et de classification des enceintes quadrangulaires dans l’Est de la France, par exemple en Lorraine (Buchsenschutz 1984, p. 231-236 ; Olivier 1989, p. 97-106), le nombre des sites ayant fait l’objet de recherches systématiques, notamment de fouilles, dans les régions voisines de l’Allemagne, est limité. Pour cette raison, nous proposons de comparer les Viereckschanzen présentées ci-dessus à un certain nombre d’habitats situés dans le Nord et Nord-Ouest Fig. 22 – Liste des établissements ruraux français étudiés dans cette contribution. 266 de la France, où les sites fouillés sont nombreux. Ont été retenus les sites d’Arras (Pas-de-Calais), Beauvais (Oise), Braine (Aisne), Fontenay-le-Comte (Vendée), Herblay (Val-d’Oise), Jaux (Oise), Louvres (Vald’Oise), Marcé “L’Hélouine” (Maine-et-Loire), Marcé “Le Deffroux” (Maine-et-Loire), Montmartin (Oise), Paule (Côtes-d’Armor), Plouër-sur-Rance (Côtesd’Armor) et Pont-Rémy (Somme), en fonction de la documentation accessible (fig. 22). Cette comparaison démontre en effet certaines différences entre les Viereckschanzen allemandes et les établissements ruraux français. La coexistence de gisements funéraires et d’enclos d’habitat contemporains est seulement attestée pour la France, par exemple à Jaux et à Pont-Rémy, mais jamais pour l’Allemagne. À la différence de quelques sites de la France septentrionale, aucune Viereckschanze ne possède de fossés à prédominance curviligne mais elles adoptent en général des plans beaucoup plus géométriques et plus standardisés. Il en va de même pour les prédécesseurs des Viereckschanzen, les enclos palissadés datant de La Tène moyenne, qui présentent également des formes quadrangulaires, alors que les enclos curvilignes sont encore prédominants dans le Nord et Nord-Ouest de la France à La Tène ancienne et moyenne (Malrain, Pinard 2000, p. 179 ; Pommepuy et al. 2000, p. 201 ; Malrain et al. 2002, p. 153). Ici, les enclos réguliers semblent se multiplier seulement à partir de La Tène moyenne pour devenir majoritaires à La Tène finale, atteignant jusqu’à 52 % de la totalité des enclos (Malrain, Pinard 2006, p. 56-57). C’est ce que montrent les exemples de Pont-Rémy, qui a un plan ovale à La Tène C, puis un plan régulier à La Tène finale, ou encore l’enclos d’Arras, qui est irrégulier jusqu’à la fin de l’époque laténienne. On note aussi que les enceintes allemandes possèdent souvent une structure plus simple que les enclos français comme Louvres, présentant moins souvent une partition interne ou des annexes. La taille moyenne des enclos principaux (intérieurs) des Viereckschanzen étudiées s’élève à 1,04 ha, tandis que les enclos internes des sites français possèdent en moyenne une surface de 0,75 ha (fig. 23). Les fossés des Viereckschanzen étaient en moyenne plus larges et plus profonds et ne présentent jamais d’interruptions ou d’ouvertures. En France, au contraire, les fossés sont souvent interrompus à l’emplacement de la porte. Les Viereckschanzen ont toujours une seule entrée, jamais orientée vers le nord, à la différence de quelques établissements ruraux en France qui en ont parfois plusieurs. C’est par exemple le cas de Fontenayle-Comte, possédant deux entrées (fig. 24) ou d’Arras qui en a quatre. Les entrées des fermes en France sont La question des Viereckschanzen d’Allemagne du Sud revisitée C h a u v i g n y ˇ ˇ Fig. 23 – Surface des enclos intérieurs des établissements ruraux en France et en Allemagne. Fig. 24 – Fontenay-le-Comte (Vendée) : enclos à prédominance curviligne, avec plusieurs entrées, en forme d’entonnoir et de couloir (d’après Nillesse 2003b, fig. 4). 267 C h a u v i g n y Actes du XXXIe colloque international de l’Association Française pour l’Étude de l’Âge du Fer Tome II - Habitats et paysages ruraux en Gaule et regards sur d’autres régions du monde celtique parfois aménagées en forme de chicanes, d’antennes ou de couloirs et peuvent être orientées vers les quatre points cardinaux. Pour les types de construction, on note peu de différences, à part le fait que les grands bâtiments, d’une surface de plus de 75 m2, sont beaucoup plus rares sur les établissements ruraux français que sur les sites allemands. Dans les fermes prises en compte, on en trouve seulement à Arras et à Paule. En revanche, aucune Viereckschanze n’a livré d’installations de production spécialisées comme la forge de Paule ou l’atelier à sel de Pont-Rémy. La composition du mobilier ne montre pas de différences fondamentales, même si quelques catégories d’objets, comme les amphores, sont particulièrement rares dans les Viereckschanzen en Allemagne du Sud. D’autres, telles que la céramique d’importation romaine, attestée en faible quantité à Beauvais, Braine, Fontenay-leComte et Plouër-sur-Rance, les éléments d’harnachement du cheval comme les mors de Fontenay-le-Comte, de Plouër-sur-Rance et de Louvres, les éléments de char, retrouvés à Fontenay-le-Comte et Plouër-sur-Rance, ou encore les ossements de grands chevaux d’importation romaine mis en évidence à Montmartin, manquent complètement sur les sites allemands étudiés. Des habitats dont la fondation remonte à l’époque hallstattienne (Plouër-sur-Rance) ou à La Tène ancienne (Paule) ne se trouvent qu’en France. En revanche, les clôtures palissadées, qui ont quelquefois précédé la construction du talus et du fossé des enclos et qui ont la même orientation et la même forme que les Viereckschanzen plus récentes, sont apparemment une particularité de l’Allemagne. Une évolution continue des sites jusqu’après la conquête romaine, telle qu’elle a été constatée pour les enclos de Paule et Plouër-surRance, ou jusqu’à l’époque flavienne comme à PontRémy, n’est attestée que pour le Nord et le Nord-Ouest de la France. D’après F. Malrain, il est possible de diviser les établissements ruraux situés dans le Nord de la France, dans la vallée de l’Oise, en quatre rangs hiérarchiques à partir de : premièrement, l’énergie collective nécessaire à leur construction ; deuxièmement, la quantité et la qualité du mobilier rencontré sur ces sites ; et troisièmement la quantité et la qualité de la consommation carnée. Les fermes du quatrième rang sont caractérisées par quelques fossés isolés, quelques rares édifices ou autres structures et la pauvreté du mobilier. Les sites du troisième rang dont, selon F. Malrain, la majorité des installations agricoles de la vallée de l’Oise font partie, sont délimités par des fossés dont la largeur et la profondeur peuvent atteindre entre 0,2 m et 1 m. Ils livrent peu de mobilier de caractère commun ; l’alimentation carnée est de mauvaise qualité. Les fermes 268 du “deuxième rang” sont moins fréquentes. La largeur et la profondeur de leurs fossés varient entre 1,5 m et 3,5 m. L’architecture des bâtiments et des systèmes d’entrée est variée. Le mobilier se compose de céramiques, d’outils, d’armes, de parures et d’un grand nombre d’ossements animaux qui témoignent du haut niveau de la consommation carnée. Certaines de ces fermes sont installées sur de légères hauteurs dominant l’environnement immédiat. Le premier niveau est caractérisé par l’existence de plusieurs enclos et de plusieurs habitations, c’est-à-dire par une division très nette de l’espace, par une architecture élaborée, ainsi que par un mobilier riche, comportant des objets d’importation qui attestent de relations économiques à longue distance, et une nourriture carnée de haute qualité. Sur ces sites, des banquets se sont déroulés (Malrain 2000a, p. 248-258 et 322-327 ; Malrain et al. 2002, p. 137-145). Au sommet ou encore au-delà de cette hiérarchie d’habitats ruraux isolés, existent des sites tels que Montmartin ou Paule qui sont qualifiés, en raison de leur taille, de leur position stratégique facile à défendre et de leurs systèmes de fossés et talus conçus selon des points de vue ostentatoires et fortificatifs, de “résidences aristocratiques” (Brunaux, Méniel 1997, p. 239-242 ; Menez, Arramond 1997, p. 143-152). Il est évident que les Viereckschanzen ne peuvent pas simplement être intégrées dans ce schéma de classification français. Est-il néanmoins possible de mettre en évidence des statuts sociaux différents parmi les habitats ruraux de l’Allemagne du Sud ? Ceux-ci se sont révélées en moyenne plus ostentatoires et plus élaborées que la majorité des sites contemporains dans le Nord de la France. Entre elles en revanche, elles montrent moins de différences concernant la conception, la taille et l’aménagement des enceintes et des bâtiments que les installations agricoles françaises de la fin de l’Âge du Fer. Jusqu’à présent, des sites exceptionnels, comparables à ceux de Montmartin et Paule, n’ont pas encore été découverts dans le Sud de l’Allemagne. De petits sites aux fossés peu imposants, dont la largeur et la profondeur atteignent entre 0,2 m et 1 m, c’est-à-dire le type de ferme le plus fréquent en France (Malrain 2000a, p. 253), y font également défaut. En revanche, il existe à la fin de l’Âge du Fer en Allemagne du Sud de petits habitats ruraux sans enclos et peu stables, comme Poing “Siemens 19861988” (Ebersberg, Bavière) (Schefzik 2001, p. 243-244). Malheureusement, leurs traces étant très fugaces et difficiles à repérer par l’archéologie, ces fermes ouvertes sont encore peu connues et étudiées (Reichenberger 1993a, p. 373-376 ; Schefzik 2001, p. 146-147). À l’inté- La question des Viereckschanzen d’Allemagne du Sud revisitée rieur du groupe des Viereckschanzen, c’est le mobilier qui permet d’établir des distinctions entre les divers sites bien que certaines catégories d’objets importantes pour la classification selon le schéma de Malrain, comme les animaux et les céramiques importés ou les amphores, y soient absentes ou très rares. Le matériel de certains enclos, tels que Arnstorf-Wiedmais, Blaufelden ou Pfaffenhofen-Beuren, se limite pour l’essentiel à la céramique grossière, à peu d’ossements animaux, à quelques outils et à très peu d’éléments de parure. D’autres, comme Mšecké Žehrovice, Nordheim I, Nordheim II et Riedlingen, ont livré un mobilier plus riche, constitué de céramique fine, de vaisselle métallique, de différents éléments de parure en métal, lignite, verre ou ambre, parfois des amphores, des monnaies ou des ustensiles de toilette et beaucoup d’ossements animaux. D’après S. Rieckhoff, il est possible de diviser les Viereckschanzen en deux catégories socioéconomiques à partir de leurs schémas de construction et de la qualité de leur mobilier. Ce sont le “type Wiedmais”, moins impressionant et plus pauvre, et le “type Riedlingen” qui est caractérisé par un enclos, des édifices plus ostentatoires et un mobilier plus abondant (Rieckhoff 2002, p. 364-367). Il en ressort par conséquent que les habitats ruraux en Allemagne du Sud sont également divisés hiérarchiquement à La Tène finale. Les fermes définies par un enclos, les Viereckschanzen, se trou-vent vraisemblablement à la tête de cette hiérarchie pyramidale ; les habitats ouverts à la base. Néanmoins, cet ordre hiérarchique est, selon l’état de la recherche actuelle, moins prononcé dans le Sud de l’Allemagne que celui des établissements ruraux dans le Nord et le Nord-Ouest de la France. L’identification aux aedificia de César apparaît donc justifiée, dans la mesure où ce terme est utilisé pour désigner divers types d’habitat, non seulement les lieux de séjour des grands proprié-taires, mais aussi les granges et les simples fermes (Malrain 2000a, p. 16-20). Or, à l’heure actuelle, il semble encore prématuré d’attribuer avec certitude une des deux catégories de sites mises en évidence à une “aristocratie foncière”. CONCLUSION Cette contribution a montré que les Viereckschanzen en Allemagne du Sud ne sont pas des sanctuaires, mais des établissements ruraux qui possèdent, malgré quelques différences architecturales et socio-économiques, les mêmes fonctions que les habitats isolés en milieu rural dans la Gaule à la fin de l’Âge du Fer. Il est évident que des différences régionales, concernant par exemple C h a u v i g n y l’organisation sociale, se manifestent entre deux aires géographiques du monde celtique aussi éloignées que l’Allemagne méridionale et la France septentrionale. Un premier aperçu des habitats ruraux découverts récemment dans l’est de la France pourrait peut-être indiquer que ceux-ci ressemblaient plus aux Viereckschanzen qu’aux fermes du Nord et du Nord-Est présentées ici : ces installations agricoles de l’Est de la Gaule adoptent pour la plupart, un plan quadrangulaire ou légèrement rectangulaire (Nouvel 2005, p. 334) ; leurs fossés sont ininterrompus et présentent un profil en V (Drouet 2005, p. 300-301). Mais cette hypothèse préliminaire reste naturellement à vérifier par des études plus approfondies. Faut-il complètement abandonner le terme “Viereckschanze” au profit d’une expression plus neutre comme “Rechteckhof” ou “Viereckhof” ? Une telle substitution serait parfaitement justifiée, si nous continuions à utiliser le terme “Viereckschanze” selon la définition de K. Schwarz. Elle n’est pas forcément nécessaire si nous recourons à la définition originale de ce terme, établie par P. Reinecke il y a presque 100 ans, qui l’employait pour désigner des habitats ruraux fortifiés, même si nous doutons aujourd’hui de la fonction fortificative et défensive de ces monuments. Malgré la redéfinition des Viereckschanzen, il ne faut toutefois pas tomber dans l’autre extrême aujourd’hui, en interprétant tous les sites laténiens délimités par un enclos comme des fermes. Un enclos est, quant à lui, d’abord une structure neutre. Ce sont seulement les structures et les objets retrouvés à l’intérieur qui peuvent nous révéler sa destination. Néanmoins, il est vrai aussi que l’archéologie allemande n’a pas encore mis en évidence des lieux de culte laténiens en Bavière et dans le Bade-Wurtemberg, semblables aux grands sanctuaires découverts en Gaule au cours des trente dernières années, à part quelques rares exceptions comme les “sanctuaires” au centre de l’oppidum de Manching (Schubert 1983, p. 10-18 ; Sievers 1991, p. 146-153 ; Fichtl et al. 2000, p. 181-183). Un sanctuaire, dont les origines remontent à La Tène D 2, a été fouillé au Martberg (Cochem-Zell, Rhénanie-Palatinat), mais en pays trévire à l’ouest du Rhin (Thoma 2007, p. 55-76), ainsi qu’un autre datant du IIIe siècle av. J.-C., à Roseldorf-Sandberg en Autriche (Weinviertel, Autriche du Nord) (Holzer 2007, p. 77-90). À la Schnippenburg près d’Ostercappeln en Allemagne centrale (Osnabrück, Basse-Saxe), une petite fortification ovale d’une surface de 1,46 ha, située dans la moyenne montagne au bord de la grande plaine de l’Allemagne 269 C h a u v i g n y Actes du XXXIe colloque international de l’Association Française pour l’Étude de l’Âge du Fer Tome II - Habitats et paysages ruraux en Gaule et regards sur d’autres régions du monde celtique du Nord (“Norddeutsche Tiefebene”), a livré un grand nombre de dépôts, contenant à peu près 1 700 objets en fer et en bronze (armes, éléments de parure, outils, éléments d’harnachement), environ 50 céramiques, ainsi que quelques objets en pierre (Möllers 2007, p. 145). En revanche, dans de vastes secteurs géographiques des découvertes semblables font défaut. Les fouilles à venir montreront s’il s’agit d’une lacune de la recherche ou d’une réalité qui nous prouve, une fois de plus, la diversité de la société laténienne. 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